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Le jour où je suis devenue « ronze », blogs.lexpress.fr, Février 2015

ronze_lexpressMardi, après avoir sommeillé à l’avant-première de Fifty Shades of Grey (mon avis et celui de ma collègue Mathilde sont à découvrir en vidéo par ici), j’ai passé la fin de la journée à me faire bichonner dans le petit atelier coiffure de Valérie Gérin. Ouvert il y a un an au 20, rue Boissière, ce petit écrin lumineux dispose de deux bacs et trois miroirs à coiffer. Une adresse confidentielle donc où travaille également Raphaël, coloriste de formation, spécialiste de la coloration végétale. Je dois dire qu’hormis mes sessions henné adolescentes, je n’avais jusqu’à ce jour jamais tenté l’aventure de la colo botanique. Après quelques minutes de discussion avec Raphaël, nous sommes tombés d’accord: « Je vais faire un ronze ». « Un ronze? », « Oui un roux presque bronze, avec quelques nuances de brun », m’a expliqué le pro après avoir observé ma carnation et la couleur de mes yeux (en gros, si vous êtes blonde à châtain, cette nuance est faite pour vous). Va pour le Ronze donc. Après le shampoing (le salon travaille entre autres avec les marques Davines, Sacha Juan et Leonor Greyl), Raphaël a procédé à un mélange de plusieurs poudres végétales pour créer une coloration sur mesure (un « curry piqué de cannelle »). Mélangée à un peu d’eau chaude, la poudre se transforme en pâte à étaler sur les mèches.

Quelques minutes plus tard, mon crâne emballé dans du cellophane s’est retrouvé sous un casque chauffant, le temps de laisser poser la mixture (35 minutes). Tandis que je notais l’absence d’odeur chimique dans le salon, relevant avec plaisir que, de fait, ni mon crâne ni mes yeux ne grattaient, je suis repassée au bac. Même les cheveux mouillés, j’ai tout de suite remarqué le changement de couleur dans le miroir. Tandis que Valérie a finalement rafraîchi ma coupe en quelques coups de ciseaux, après séchage, c’est un roux à la fois profond et lumineux que j’ai découvert. Mes cheveux, doux, souples m’ont semblé revigorés. « L’argile blanche contenue dans la coloration a tendance à les gainer », m’ont expliqué les experts en me conseillant d’éviter les serviettes blanches pour les prochains shampoings: « selon les chevelures, ça risque de dégorger un peu ». Au boulot, à la maison, je n’ai eu que des compliments « Ca réhausse ton teint », « Tes cheveux brillent ». J’attends de voir combien de temps la couleur va tenir, on m’a assuré que la durée était équivalente à celle d’une colo chimique et que je n’aurais pas d’effet racines car les pigments végétaux ne subissent pas la même oxydation. Affaire à suivre.

Le 20 Boissière, 20 rue Boissière 75016 Paris. Shampoing+coupe+brushing de 110 à 150 euros. Coloration botanique: 130 euros.

Voir tout l’article d’Elodie Bousquet sur le blog l’Express